Enfant malade en voiture : les vraies astuces efficaces !

Si vous avez un enfant très malade en voiture, vous savez à quel point c’est la galère et difficile d’organiser des sorties, des weekends ou des voyages. Vous êtes sûrement démunis après avoir lu des dizaines d’articles, essayé autant de méthodes plus ou moins farfelues pour limiter les dégâts. Cet article est fait pour vous : je regroupe ici les meilleures astuces vraiment efficaces quand on a un enfant malade en voiture. Je les ai personnellement testées avec mes deux enfants particulièrement sensibles (le mot est faible) en voiture, âgés de 3 et 6 ans actuellement.
Avoir des enfants très malades en voiture : un calvaire !
Seuls les parents dans ce genre de situation peuvent comprendre… Avoir des enfants vraiment très malades en véhicule est un gros calvaire difficile à gérer. Je vous comprends parfaitement car c’est mon cas où mes deux enfants de 3 et 6 ans ont toujours été très sensibles en voiture. Je me souviens de mon fils qui vomissait plusieurs fois par trajet, parfois sur des distances très courtes (moins de 15 km), il suffisait simplement de quelques ronds-points…
On a beaucoup souffert de ça avec la maman parce que les trajets en voiture devenaient tout de suite beaucoup plus longs et compliqués à gérer. Devoir trouver une aire d’autoroute, s’arrêter régulièrement, nettoyer les sièges auto et la voiture, calmer les frères et soeurs passagers aussi… Bref, rouler quelques heures en voiture devenait vite un enfer !
Durant des années, nous avons testé des tonnes d’idées, de conseils, de remèdes de grand-mère, etc. Je vais vous détailler ici les meilleures méthodes pour voyager avec un enfant qui a le mal des transports.
Mettre son enfant malade sur le siège du milieu : simple et efficace !
Voici une solution qu’on ne lit pas souvent et qui est pourtant très efficace et utile pour aider son enfant malade. Placer son enfant au milieu de la banquette arrière lui permet d’avoir une meilleure visibilité sur la route et les trajectoires. Personnellement, cela a beaucoup aidé notre fils à mieux supporter nos trajets en voiture. Par contre, ce n’est pas la solution ultime : il a continué à vomir lorsque le voyage était difficile (montagnes, embouteillages, routes sinueuses) mais cela a significativement limité ses reflux.
De plus, placer son enfant au milieu a un double avantage : non seulement cela aide l’enfant à se sentir mieux, mais c’est aussi beaucoup plus pratique pour le ou la copilote pour se retourner et aider l’enfant s’il vomit !
Par contre, il y a deux inconvénients majeurs à cette méthode :
- Si vous avez plusieurs enfants malades, un seul pourra profiter de la place du milieu !
- Cela ne fonctionne pas sur toutes les voitures ! En effet, il faudra avoir un siège isofix au milieu, et seules les grandes voitures familiales le proposent.
Nous avons un Peugeot 5008 de 2022 donc il y a bien 3 sièges isofix à l’arrière. Par contre, ce n’est plus le cas du nouveau 5008 depuis 2024 ! Je ferai un article à ce sujet car les modifications apportées au nouveau 5008 sont très décevantes pour les familles… Vous pouvez bien sûr mettre votre enfant sur un siège non-isofix mais ce type de fixation reste tout de même la meilleure, et de loin, en termes de sécurité.

Enfin, sachez qu’il existe une autre variante à cette solution, qui consiste à placer son enfant sur le siège passager à l’avant. Attention toutefois à cette solution, car elle comporte plusieurs contraintes :
- Pour des raisons de sécurité, vérifier bien que le siège de l’enfant est compatible avec le siège avant.
- Il est interdit de mettre un enfant de moins de 10 ans à l’avant sauf si son siège est en position dos à la route avec airbag désactivé, ou si toutes les places arrières sont momentanément occupées ou inutilisables.
L’option toit vitré ou toit ouvrant est aussi très efficace ! Par contre, cela coûte plusieurs milliers d’euros… A vous de voir si vous êtes prêt à mettre une telle somme juste pour ça ! Mais avouons-le, c’est aussi classe et sympa d’avoir un petit toit transparent 🙂 Et d’expérience personnelle, notre fiston le plus malade en véhicule n’a jamais vomi quand nous avions une voiture avec toit ouvrant et qu’il était au milieu derrière : au contraire, il adorait pouvoir regarder tout autour et les trajets se sont toujours bien déroulés dans ces conditions.

ASTUCE INÉDITE !
Si vous en avez les moyens, alors acheter une voiture avec toit ouvrant, boite automatique (pour une conduite plus fluide et souple) et mettre son enfant au milieu à l’arrière s’avère souvent le combo ultime pour voyager en toute tranquilité !
Choisir les bons moment pour partir
Depuis que nous avons des enfants malades en voiture, nous faisons très attention à nos heures de départ. Je sais que cela n’est pas toujours possible mais dans la mesure du possible, essayez de partir à des horaires stratégiques :
- Partir juste avant une sieste pour que l’enfant s’endorme est une méthode très efficace. Mais il faut que votre petit(e) ait des horaires de siestes relativement fixes. Vous pouvez aussi partir au moment où l’enfant devient très fatigué et réclame son lit. Malheureusement, votre enfant finira par se réveiller et de sa sieste, et il faudra alors faire très attention à cette période délicate du réveil, qui peut s’avérer compliquée en voiture. Il vaut mieux en profiter pour faire une pause à cet instant.
- Partir la nuit pour que les enfants dorment durant le trajet est aussi une solution efficace mais très fatiguante pour le pilote. Ne prenez aucun risque, et n’appliquez cette technique que si vous avez suffisamment dormi et que vous vous sentez parfaitement capable de le faire.
Au fil du temps, vous saurez par expérience quelles heures sont les plus favorables pour vos enfants. Personnellement, nous avons remarqué que notre fils était particulièrement malade quand on partait après le goûter. Donc on évitait à tout prix cette période. Et quand nous n’avions pas le choix, alors soit nous faisons sauter ce goûter, ou alors on prenait le goûter en grignotant dans la voiture en roulant.
Donner à sucer des bonbons ou des sucettes sans sucre
Bon ok, les bonbons, il faut essayer de les limiter pour les plus jeunes. Mais aux grands maux, les grands remèdes ! Nous avons remarqué que lorsque notre fils avait un bonbon à sucer, il se sentait moins malade. Nous avons donc très souvent utilisé cette technique : dès que nous sentions que la route allait être difficile, ou dès qu’on voyait le visage de notre enfant pâlir, alors on lui donnait son bonbon préféré en lui disant de le sucer le plus longtemps possible.
Il existe aussi des sucettes spéciale mal de transports, sans sucre et disponibles en pharmacie. On en avait utilisé quelques-unes et ça marchait tout aussi bien. J’ai même tendance à dire que les sucettes sont encore mieux car elles tiennent plus longtemps qu’un bonbon. Par contre, l’inconvénient de cette méthode est qu’il faut que votre enfant soit en âge de pouvoir les manger sans aucun risque en voiture.

Personnellement, nous avons utilisé les célèbres sucettes Alvityl, disponibles en pharmacie et aussi sur Amazon pour le même prix. Elles ont plutôt bon goût et sont sans sucre, elles sont aussi suffisamment grosse pour occuper notre enfant pendant une grosse demi-heure.
Attention : ne croyez pas qu’une sucette va vous sauver tout votre trajet ! Généralement, ça va soulager l’enfant le temps de sucer le bonbon et quelques dizaines de minutes ensuite… Mais ces sucettes n’ont pas un effet magique qui dure plusieurs heures !
Adapter votre style de conduite !
On ne s’en rend parfois plus compte, mais notre façon de conduire peut vraiment rendre malade ! Donc si vous avez un enfant sensible, surtout faites l’effort de rouler moins brusquement, anticiper au maximum les freinages et les virages, ne faites plus d’accélération brutale. Si vous en avez les moyens, prenez une voiture à boite automatique : les voitures récentes automatiques sont vraiment agréables à conduire et aussi en tant que passager. De plus, les prix ont tendance à vraiment baisser sur les boites automatiques, qui se vendent désormais bien mieux que les manuelles.

Les antithistaminiques : une efficacité très relative
Certains médecins le recommandent régulièrement : un sirop antihistaminique aiderait les enfants souffrant du mal des transports. En effet, ce type de médicament a souvent un effet somnolent. Favorisant ainsi l’endormissement de l’enfant durant le trajet, l’antihistaminique permettrait ainsi d’éviter ou de ralentir les nausées. Ce type de médicament est sans impact néfaste pour la santé quand on en prend ponctuellement.
On a essayé cette technique, mais je vous avoue qu’on n’a pas été convaincu. L’effet somnolent n’est pas significatif, il est préférable de partir au moment opportun quand on sent que l’enfant va facilement dormir.
Les remèdes pseudo-scientifiques qui ne fonctionnent pas : pansement, bracelet, acupression, etc.
Plein de personnes vont vous conseiller des remèdes miracles, des techniques plus ou moins farfelues, et vous diront « si, si, ça a fonctionné avec moi » ou « si, si, je connais quelqu’un où ça a fonctionné« . Déjà, la sensibilité des enfants au mal des transports est variable, certains sont plus malades que d’autres. Les enfants peu sensibles n’ont peut-être besoin que d’un effet placebo. De plus, cette sensibilité évolue dans le temps, dans de nombreux cas, elle disparait en grandissant. De là à attribuer cet effet à un remède miracle, il n’y a qu’un petit pas…
Parmi les nombreux remèdes connus et qu’on nous bassine avec, il y a notamment :
- Les bracelets anti-mal des transports, censés fonctionné par acupression, un peu comme l’accupunture (qui rappelons-le est une pseudo-science dont les bienfaits ne sont pas supérieurs à l’effet placebo, d’après les études scientifiques).
- Le pansement sur le nombril. Je n’ai jamais compris l’intérêt, à part stimuler un effet placebo… Cela n’a absolument rien fait sur nos enfants malades en voiture !
- L’homéopathie, des petites granules principalement constituées d’eau et de sucre. Eventuellement, quand on est à court de bonbons à sucer, pour calmer les nausées…
- La phylothérapie, un traitement à base de plantes. Zéro efficacité sur nos enfants…
Franchement, on a testé toutes ces techniques mais pour un enfant qui est très malade, cela n’a aucun effet. L’effet placebo induit est bien trop faible pour empêcher les nausées. Nous avons acheté plein de médicaments différents en pharmacie, mais ce n’était pas plus efficace que faire sucer à l’enfant un bonbon ou une sucette.
Comment s’organiser efficacement durant le trajet quand son enfant a le mal des transports ?
Si malgré toutes ces solutions, votre enfant continue de vomir en voiture, voici quelques astuces que nous avons utilisé et qui sont très utiles pour rendre malgré tout le trajet plus facile :
- Mettre un grand bavoir sur son enfant, au moment du départ. Cela permet de protéger les vêtements et facilite grandement le nettoyage.
- Avoir toujours à portée de main un sac poubelle, une serviette et du sopalin.
- Mettre une tenue de rechange dans la voiture.
- Utiliser une housse sur le siège auto, si cela est possible pour gagner du temps au nettoyage.
- Prévoir une bouteille coupée en deux ou une petite bassine si jamais votre enfant est capable de vomir seul dans un récipient. Attention à bien prévoir quelque chose pour le refermer facilement, car en voiture, un récipient renversé est vite arrivé !
- Utiliser du bicarbonate de soude pour nettoyer. C’est très efficace et pratique ! On soupoudre la poudre un peu partout, on aspire ensuite les grumeaux avec l’aspirateur de chantier et en plus, le bicarbonate absorbe les mauvaises odeurs.
- Il faudra aussi planifier des pauses régulières. Parfois, il vaut mieux perdre 15 minutes sur une aire d’autoroute plutôt que de perdre 1 heure à nettoyer la voiture, les vêtements, changer le petit, etc.
- Enfin, pour rendre le trajet le plus agréable possible, prévoir une clé USB ou une playlist avec les chansons préférées de son enfant. Cela peut être des comptines ou des chansons douces, tout ce qui peut détendre et relaxer votre enfant.
Est-ce que le mal des transports finit par passer en grandissant ?
Notre deuxième enfant était vraiment, et de loin, le plus sensible aux trajets en véhicule depuis sa naissance. Nous en avions parlé à de nombreux médecins et pédiatres. La plupart nous ont dit que cela pouvait durer toute la vie, que c’était lié à l’oreille interne, et qu’on pouvait en souffrir même adulte.
Mais étonnamment, nous avons remarqué que depuis ses 6 ans, petit à petit, cela allait mieux ! Nous devons toujours être vigilant, notamment sur notre conduite et nous avons gardé le siège au milieu pour notre enfant le plus sensible. Mais ne perdez pas espoir si vous galérez avec les vomis en voiture : peut-être que dans quelques mois, années, cela sera de l’histoire ancienne !
Voilà, j’espère vous avoir aidé avec tous ces conseils et astuces. Vous devriez maintenant être prêts pour partir en weekend ou en vacances à de longues distances en voiture : pourquoi pas un weekend à Aix-les-Bains ou une semaine au Center Parcs ?